V - Résurrections (2001-2006)
En janvier 2001 sort Dog in the Sand, le sixième album de Frank Black (le troisième enregistré avec les Catholics), un pur bijou folk-rock, produit avec talent par Nick Vincent et magnifié par les claviers d’Eric Drew Feldman et la guitare de Joey Santiago. La surprise est totale. Pratiquement ignoré depuis 1995, Charles fait un retour en force dans les pages de la presse rock. De leur côté, les Breeders nouvelle formule, rejoints à la production par le fidèle Steve Albini (déjà maître d’œuvre de Pod), enregistrent le très sobre mais très bon Title TK. Reconverti en magicien (!), l’ex-batteur des Pixies, David Lovering, assurera la première partie de leurs concerts en 2002.
Plus inspiré que jamais et probablement réconforté par le succès (au moins critique) de Dog in the Sand, Charles s’offre le luxe d’enregistrer deux albums en quelques semaines. Tous deux sortiront le même jour, en août 2002. Le généreux Black Letter Days s’inscrit dans la veine folk de Dog in the Sand ; rapide et nerveux, excellemment produit, Devil’s Workshop, de loin le meilleur album pop-rock de Frank Black depuis Teenager of the Year, semble faire du pied aux fans des Pixies. En vain d’ailleurs, car si les critiques apprécient, le public semble une fois de plus faire la sourde oreille.
2003 est une année charnière pour Charles, à bien des points de vue. Divorcé depuis peu, plutôt déprimé, il se réfugie dans la musique pour accoucher petit à petit d’un album aussi ambitieux que personnel, à ce jour le plus riche de sa discographie. Outre les Catholics et les désormais fidèles Joey Santiago et Eric Drew Feldman, Show Me Your Tears mobilise des pointures légendaires comme Stan Ridgway (harmonica et banjo) et Van Dyke Parks (piano et accordéon) pour explorer à peu près tous les genres auxquelles le rock peut se marier : pop, folk, blues, country. Comme ses prédécesseurs, il est chaleureusement accueilli par la critique mais plutôt boudé par le public.
En juillet, deux mois avant la sortie de Show Me, Charles, interrogé par une radio britannique sur une éventuelle reformation des Pixies – dont il reprend quelques titres en concert depuis 2001 –, choisit pour une fois de ne pas s’énerver et répond avec ironie qu’il revoit régulièrement Joey, Kim et David pour jouer avec eux. La nouvelle, prise très au sérieux, se répand à la vitesse de l’éclair sur la planète rock. Si bien que Charles lui-même commence à envisager la possibilité d’une réunion pixienne. Après tout, il a déjà renoué avec Joey et David (qui a plusieurs fois assuré la première partie de ses concerts comme magicien) et a suffisamment mûri pour oublier les petits problèmes d’ego qui l’opposaient jadis à Kim. D’autre part, à l’heure où les Pixies sont enfin reconnus et encensés dans leur propre pays, et imités plus ou moins intelligemment par une quantité de formations opportunistes, ne serait-il pas juste et logique qu’ils récoltent enfin les fruits de leurs efforts et de leur talent ?...
La reformation des Pixies est officiellement annoncée en février 2004, en même temps que leur première grande tournée depuis douze ans, dont le coup d’envoi aura lieu à Minneapolis le 13 avril. Charles ne cache pas que cette réconciliation subite a largement été motivée par l’argent ; personne, d’ailleurs, ne l’aurait cru s’il avait prétendu le contraire. Il n’en assure pas moins que ce rapprochement a été sincère, facile et agréable. Les deux triomphales tournées américano-européennes de 2004 et 2005 montreront en effet quatre Pixies détendus, assurés et sans doute plus complices qu’ils ne l’ont jamais été.
Régulièrement interrogés sur un éventuel futur album, Charles et sa bande se contentent en général de botter en touche, laissant clairement entendre qu’un tel projet ne fait pas partie de leurs priorités. Le fait est que la réunion des Pixies n’a pas empêché Charles de faire deux enfants à sa nouvelle compagne, Violet Clark, ni de pondre deux nouveaux albums solo de haute tenue (Honeycomb et Fast Man / Raider Man), en attendant un troisième avec Eric Drew Feldman, actuellement en chantier. Quant à Kim, elle n’a pas l’intention de renoncer à ses Breeders, et devrait le prouver avant longtemps…
Plus inspiré que jamais et probablement réconforté par le succès (au moins critique) de Dog in the Sand, Charles s’offre le luxe d’enregistrer deux albums en quelques semaines. Tous deux sortiront le même jour, en août 2002. Le généreux Black Letter Days s’inscrit dans la veine folk de Dog in the Sand ; rapide et nerveux, excellemment produit, Devil’s Workshop, de loin le meilleur album pop-rock de Frank Black depuis Teenager of the Year, semble faire du pied aux fans des Pixies. En vain d’ailleurs, car si les critiques apprécient, le public semble une fois de plus faire la sourde oreille.
2003 est une année charnière pour Charles, à bien des points de vue. Divorcé depuis peu, plutôt déprimé, il se réfugie dans la musique pour accoucher petit à petit d’un album aussi ambitieux que personnel, à ce jour le plus riche de sa discographie. Outre les Catholics et les désormais fidèles Joey Santiago et Eric Drew Feldman, Show Me Your Tears mobilise des pointures légendaires comme Stan Ridgway (harmonica et banjo) et Van Dyke Parks (piano et accordéon) pour explorer à peu près tous les genres auxquelles le rock peut se marier : pop, folk, blues, country. Comme ses prédécesseurs, il est chaleureusement accueilli par la critique mais plutôt boudé par le public.
En juillet, deux mois avant la sortie de Show Me, Charles, interrogé par une radio britannique sur une éventuelle reformation des Pixies – dont il reprend quelques titres en concert depuis 2001 –, choisit pour une fois de ne pas s’énerver et répond avec ironie qu’il revoit régulièrement Joey, Kim et David pour jouer avec eux. La nouvelle, prise très au sérieux, se répand à la vitesse de l’éclair sur la planète rock. Si bien que Charles lui-même commence à envisager la possibilité d’une réunion pixienne. Après tout, il a déjà renoué avec Joey et David (qui a plusieurs fois assuré la première partie de ses concerts comme magicien) et a suffisamment mûri pour oublier les petits problèmes d’ego qui l’opposaient jadis à Kim. D’autre part, à l’heure où les Pixies sont enfin reconnus et encensés dans leur propre pays, et imités plus ou moins intelligemment par une quantité de formations opportunistes, ne serait-il pas juste et logique qu’ils récoltent enfin les fruits de leurs efforts et de leur talent ?...
La reformation des Pixies est officiellement annoncée en février 2004, en même temps que leur première grande tournée depuis douze ans, dont le coup d’envoi aura lieu à Minneapolis le 13 avril. Charles ne cache pas que cette réconciliation subite a largement été motivée par l’argent ; personne, d’ailleurs, ne l’aurait cru s’il avait prétendu le contraire. Il n’en assure pas moins que ce rapprochement a été sincère, facile et agréable. Les deux triomphales tournées américano-européennes de 2004 et 2005 montreront en effet quatre Pixies détendus, assurés et sans doute plus complices qu’ils ne l’ont jamais été.
Régulièrement interrogés sur un éventuel futur album, Charles et sa bande se contentent en général de botter en touche, laissant clairement entendre qu’un tel projet ne fait pas partie de leurs priorités. Le fait est que la réunion des Pixies n’a pas empêché Charles de faire deux enfants à sa nouvelle compagne, Violet Clark, ni de pondre deux nouveaux albums solo de haute tenue (Honeycomb et Fast Man / Raider Man), en attendant un troisième avec Eric Drew Feldman, actuellement en chantier. Quant à Kim, elle n’a pas l’intention de renoncer à ses Breeders, et devrait le prouver avant longtemps…
1 Comments:
Petite rectification: Frank Black a commence a reprendre du Pixies des 1996 sur sa tournee Cult Of Ray (Wave of Mutilation en fast version) et non pas en 2001
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