Black Francis producteur, Pete Yorn sans peur
Signalons, avec un peu de retard, que Pete Yorn a dévoilé l'une des chansons issues des sessions produites par Black Francis. Intitulée Sans Fear, elle peut être entendue sur le blog "I Am Fuel, You Are Friends" ainsi que sur la page MySpace de Yorn.
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7 Comments:
Tiens, les "Inrocks", par l'entremise de Beauvallet, défendent l'album de Grand Duchy, et ils en profitent au passage pour recracher du venin sur le reste de l'oeuvre de Frank Black (mis à part "Svn Fngrs")... Pff.
Mon grand regret, c'est que deux albums médiocres, Cult of Ray et le premier Catholics, aient fait tant de mal à la carrière de Black. Parce qu'il semble que depuis, plus aucun critique n'écoute attentivement ses albums, et que tous sont passés à côté de la douceur amère de Honeycomb, de l'inventivité et de la sensualité de Fast Man/Raider Man, des compos extra-terrestres de Dog in the Sand, des tubes inouïs potentiels de Devil's Workship, de l'énergie pixie retrouvée de Bluefinger...
Dommage. Mais ils y arriveront un jour, on peut l'espérer.
tu es un peu dur, je me souviens d'un bon acceuil des Inrocks pour les albums "Dog in the sand" et "Honeycomb" et ils ont fait beaucoup à l'époque pour la notoriété des Pixies en France en les nommant "Le meilleur groupe de rock du monde"
Ils n'ont pas été les seuls à qualifier les Pixies de "meilleur groupe rock du monde"...
Il est vrai que je fais une généralité, mais Beauvallet,dans son article sur "Petits fours", en fait une lui aussi, en résumant la carrière de FBF à une suite ininterrompue de déceptions.
Pour moi, quand j'ai découvert (sur le tard) un album comme Pistolero, le plaisir n'a pas été beaucoup moins grand que lorsque j'ai entendu Doolittle la première fois. C'est malheureusement devenu un cliché destructeur, cette antienne selon laquelle Black n'a quasiment fait que du gras.
je ne suis personnellement pas d'accord avec l'idée que cult of ray et le premier catholics soit des albums médiocres. Pour moi c'est l'efficacité qui les caractérise plus que l'originalité (quoiqu'il reste toujours la FB touch, surtout du point de vue mélodique), certes, mais il n'en necessite pas moins d'habileté, pour leur auteur, et il n'en induit pas moins de plaisir d'écoute, pour ma part, que le reste de la discographie blackienne (bien au contraire). Et puis la texture des sons du premier catholics est tellement naturelle et punchy en même temps que... miam
Je suis tout à fait d'accord avec cette dernière remarque : beaucoup de fans critiquent ces deux albums et pourtant...
Cult of Ray je le trouve génial avec son ambiance électrique et ses chansons extraterrestres avec l'introduction bruyante de "the Marsist", les deux très bons "You ain't me" et "Jesus was Right" ainsi que la très intiguante (mais fascinante) instrumentale de "The adventure and the resolution"...
Quant au premier catholics il sonne très "brut", et personnellement je trouve que ce n'est pas un défaut mais au contraire cela met en avant le côté "punk" de la chose, l'envie de faire du rock et de se foutre du fignolage habituellement nécessaire...
Quant aux Petits Fours j'attends Lundi pour pouvoir juger mais pour l'instant je ne pense pas que ce soit un album qui me scotchera autant que les derniers Blue/Seven Fingers...
Perso je ne déteste pas les deux albums en question, et j'adore par exemple des morceaux comme The Creature Crawling, The Man Who Was Too Loud ou Dog Gone, je disais juste qu'ils ont fait de l'ombre aux albums suivants, plus gracieux et ouverts, moins claustros. Quand la critique attendait une suite à Teenager of The Year, Black, en vieux provocateur sautillant, s'est mis à faire du Hüsker Dü, du coup quand il s'est mis à écrire des chansons aussi sublimes que So Hard to Make Things Out, The Swimmer, Out of State ou Whiskey in Your Shoes, il n'y avait plus grand-monde pour tendre l'oreille. Tant mieux si la roue se met enfin à tourner.
En fait FB a pris le controle de sa carriere a partir précisémment de Cult of Ray: son premier album produit par lui seul, également son départ de 4AD pour faire un truc moins anglais et nettement moins intello, et a partir de ce disque il a révélé ce coté un peu dispersé, un peu bourrin, inégal, fouilli, parfois à la limite de l'amateurisme genre "groupe de fete de la musique", en fait plus du tout perfectionniste comme l'aiment les fans de pop genre inrock, ce coté si léché que gil norton et eric drew feldman lui avaient apporté juste avant. Moi j'aime bien le frank black inégal et un peu craignos, car il gagne en sentiments (particulierement sur la période qui va de Sunny Sunday Millvalley Groove Day a Fast/Man Raider Man). De Cult of Ray à Fast Man Raider man, il y a une superbe progression, mais ce n'est plus de la pop, du parfait, du parcours sans faute, c'est de l'humain forcément imparfait, une honnêteté qui met sur la table qualité et défauts, on redescent sur terre et ça plait pas aux popeux qui eux veulent continuer à rever leur monde idéal! C'est la fameuse déchirure homme céleste / homme terrestre qui prend forme dans cette carrière. Le Frank Black des pixies et des deux premiers solos était divin, un prophète rock, le second est humain, et c'est très bien aussi, c'est la grande classe d'un type qui en avait marre de devoir etre a chaque instant "le meilleur".
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