"Les Pixies? Qu'ils aillent se faire foutre !"
Votre nouvel album est inspiré par Herman Brood. De qui s'agit-il ?
Il est né en 1946, mort en 2001 (Il s'est jeté par une fenêtre du Hilton à Amsterdam). Il est surtout connu dans les pays néerlandophones et en Allemagne. Il a juste eu un hit aux Etats-Unis. C'est un chanteur de rock, un pianiste. Plus tard dans sa vie, il est devenu peintre. Il est aussi connu pour sa consommation effrénée de drogues. Il en parlait ouvertement. Sans gêne ni fierté. Assumant ce qu'il était.
Comment avez-vous eu l'idée de lui consacrer un disque ?
J'ai vu une de ses performances sur mon ordinateur. Je l'ai trouvé très charismatique. Je m'y suis intéressé et il a fini par m'obséder. C'était en janvier. On me proposait à l'époque de sortir une compilation : The Best of Frank Black. Je n'étais pas très enthousiaste. Ils m'ont demandé si je pouvais offrir une chanson bonus. J'ai dit : bien sûr. J'ai réservé un studio. Je n'avais pas de groupe. J'ai réuni quelques musiciens. Et je me suis demandé ce que j'allais raconter. Je me suis vite retrouvé avec trois, quatre titres. Puis cinq. Puis six. A un moment, j'ai dit : voilà, j'ai enregistré onze bonus tracks. Mieux qu'un album. Un opéra rock. Vous ne pouvez pas séparer ces morceaux. Vous devez les sortir ensemble. Ils tournent tous autour d'Herman Brood. Ils m'ont dit : OK.
Ça semble facile pour vous d'imposer vos vues.
Je suis culte. Je n'ai pas vraiment de problèmes avec les maisons de disques. Je suis sur un petit label. Ses responsables ne vont pas dire non. Même s'ils pensent « merde, il va encore nous fourguer un disque », ils savent que ça rapportera un peu de pognon. Mais certains n'en ont rien à foutre d'Herman Brood, ils ne pensent qu'aux Pixies « Hey, on va vous filer beaucoup d'argent. Allez-y. Jouez ces morceaux. » C'est pas génial, Kim ? C'est pas génial, Joey ? C'est pas génial, Dave ? Ah oui, c'est génial. On n'a qu'à continuer à jouer nos vieux trucs. Encore et encore. Comme on vient de le faire pendant trois ans. Les Pixies avaient besoin d'un nouveau disque, d'étoffer leur répertoire. (Il prend une grosse voix) « Je ne sais pas trop si c'est une bonne idée, Charles. Tu vas probablement nous faire de la country. Tu ne chantes plus aussi bien qu'avant. Tu ne sais plus écrire des chansons rock'n'roll comme il y a vingt ans. » Ce disque est la preuve du contraire. Ma réponse aux critiques.
De qui émanaient-elles ?
Interview : Julien Broquet.
Libellés : bluefinger, interview, pixies
8 Comments:
un peu amer le Franckie non ? ça sent une autre psychothérapie tout ça :)
Oula, énervé le Charles ! Mais bon au moins les choses sont claires comme ça. Vivement un autre album de Black Francis !!!
Ouep, il mache pas ses mots le Charles... Mais bon au moins il résume bien la situation ^^
Allez, vivement un nouveau Black Francis !
De temps en temps, ça fait du bien de se lâcher un peu, lol. ;)
Rien à foutre des déclarations de Frank Black Francis, tant que son album est bon... Et Dieu qu''il est bon!!
Frank ou Francis (c'est selon) n'est pas l'homme parfait, loin s'en faut.Mais il faut lui reconnaitre une sincérité à toutes épreuves.
Franchement ... peu d'artistes et plus généralement de célébrités se permettent de dire ce qui leur passe par la tête sans trop se soucier de ce que le public va en dire.
Pour ceux qui suivent sa carrière depuis le début, c'est une constante plus qu'appréciable.
Il est là pour chanter, pour faire de la musique, ce n'est pas un ours savant, il fait ce qu'il lui plait, si ça plait aux autres tant mieux sinon tant pis; Et quand on voit le résultat musicalement parlant, on ne s'en lasse vraiment pas
cela m'étonne que les trois autres ne veuillent pas continuer l'aventure ...ils ont tout à y gagner vu leur situation post-pixies,le tricot pour l'une, tour de magie et martinis pour les 2 autres ...
Travaillez plus pour gagner plus !
Ué enfin le tricot pour une... la dame publie des albums aussi rares qu'excellents (d'ailleurs un nouveau dans pas longttemps).
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